Publié initialement sur le site http://www.un-echo-israel.net le 26 janvier 2010 et sur le blog-notes de Misha Uzan
Long métrage israélien de Ranan Shor. 2009
Avec Sasha Agronov et Anton Ostrovski
Prix Ophir du meilleur acteur pour Sasha Agronov
Durée : 92 min
Glory Campbell et Sasha Blokhin sont deux soldats de l’unité
Golani, une brigade d’infanterie située au nord d’Israël. L’un comme l’autre sont immigrés de Russie, seuls, sans famille proche en Israël. Ils sont des « soldats esseulés », un statut
particulier à l’armée. Glory est orphelin et Sasha est le fils d’un général russe. C’est pourquoi il est si fier d’être accepté en cours d’officier. Mais c’était sans compter sur une mésaventure
qui changera son parcours dans l’armée. Un soir de permission, Sasha perd son arme, faute grave. Malgré l’aide de Glory qui lui en trouve (vole) une autre à l’armurerie de sa base, l’arme de
Sasha finit à son insu entre les mains de terroristes du Hamas qui avec commettent un attentat. Suite à un procès mal organisé, une mauvaise défense et surtout le refus de livrer les détails de
la perte de l’arme (qu’on apprend plus loin dans le film), ils sont condamnés pour trahison. Les deux jeunes israélo-russes atterrissent dans une prison militaire où ils sont désignés d’emblée
comme des traîtres. D’où leur accueil peu chaleureux. Mais ils vont tout faire pour obtenir un procès en appel qu’on refuse de leur donner. Ils iront pour l’obtenir, jusqu’à prendre la prison,
ses prisonniers et ses gardes, en otage.
D’ores et déjà succès étranger dans plusieurs grandes villes américaines, le film est de qualité. Tiré d’une histoire vraie, on pénètre au cœur de certains fonctionnements de l’armée. Le réalisme
critique de la bureaucratie militaire israélienne ou des difficultés rencontrées par les soldats esseulés peut être salué. Voilà aussi un film qui aborde l’armée de défense d’Israël, non pas
comme instrument du confit israélo-arabe mais simplement comme fait social intérieur en Israël. Une perspective israélienne passionnante pour qui veut comprendre le pays de l’intérieur.
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