Publié le 3 mars sur http://un-echo-israel.net
On les appelait parfois les frères juifs. Rien à
voir avec un groupe politico-religieux, une confrérie d’extrémistes ou un mouvement de protestation. Il s’agissait simplement d’un groupe de musique. De leur vrai nom Salah et Daoud Ezra, les
deux frères étaient des musiciens juifs nés au Koweït d’une famille d’origine irakienne. De par leur pays de naissance ils se sont donnés le nom de scène de Frères Salah et Daoud al-Koweïti,
c’est-à-dire les Koweïtiens. De par leur origine religieuse on les appelait aussi les Frères juifs. Car les frères al-Koweïti ont été de véritables stars en Irak et dans ce qu’on appelle le monde
arabo-musulman. Dans les années 1930 ils montent leur orchestre et malgré la tension plus vivace qui touche déjà les juifs du pays, ils deviennent très vite un groupe établi appelé à jouer pour
le roi d’Irak, mais aussi en Syrie, au Liban et en Egypte. La musique déjà, était l’élément réunificateur des peuples et des religions (voir dans ce sens le succès du clip israélien sur Khadafi).
Daoud Ezra, l’un des frères, ressentit si durement cet échec que dans la frustration qui fut la sienne il demanda à ses proches de ne pas devenir musiciens. C’est un conseil qu’un de ses
petits-enfants, né trois ans après sa mort et qu’il n’a donc pas connu, refusa de suivre, au grand bonheur des oreilles israéliennes. Sur les pas de son grand père il est aujourd’hui l’un des
jeunes chanteurs israéliens les plus respectés. Son nom : Dudu Tasa (Dudu comme Daoud son grand-père). Né en 1977, Dudu compose son premier album à 13 ans : « Aime les
chansons ». En 2000 il sort son deuxième album et connaît le succès national. On lui doit depuis quatre autres albums et plusieurs tubes que tous les Israéliens connaissent presque par
cœur ; parmi eux Ani Ratz/Je cours, Zouzi/Bouge, Ezé Yom/Quelle journée, Ha laïla lo/Pas la nuit et beaucoup d’autres. En 2003, à l’occasion de la sortie du film Au
bout du monde à gauche, Dudu Tasa interprète pour la première fois une chanson en arabe Pog el Nahal, qui figure dans son troisième album « Mitoch Bheira/Par choix » sorti
en 2003. C’est une chanson que lui chantait sans cesse sa mère dans son enfance, et qui fut écrite par son grand-père. Pour son septième album donc, en 2011, Dudu Tasa renouvelle l’expérience,
revient aux sources comme le dit l’expression consacrée, et enregistre un album entièrement inspiré des compositions de son grand père et de son grand oncle. Ce dernier a écrit et composé toutes
les chansons de cet album intitulé « Dudu Tasa et les Koweïtiens ». Dudu les a retouchées pour leur donner un son moderne. Sa mère Carmela Tasa chante aussi sur un des morceaux de
l’album. On compte encore la participation de la chanteuse Yehudit Ravitz et de Bari Sahrof. On attend le premier clip avec impatience.
Voir les chansons de Dudu Tasa ci-dessous.
Pour en savoir plus sur l’auteur, voir son blog http://mishauzan.over-blog.com
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